RAVACHOL
14 octobre 1859 (Saint-Chamond) – 11 juillet 1892 (Montbrison)
Malgré un contexte familial compliqué dû au départ de son père du foyer et l’enchaînement de plusieurs petits boulots (il fut loué par sa mère dès ses 8 ans), François Claudius Koënigstein (qui se fait appeler Ravachol) suit quelques années d’apprentissage avant de devenir ouvrier teinturier à ses 16 ans. Assez rapidement, l’anarchie lui semble être le moyen le plus radical pour satisfaire son désir de changement social bien qu’il fréquente les cours du soir, particulièrement de chimie.
Il fut chassé de plusieurs emplois mais ayant ses frères et sœurs à charge, il chercha plusieurs moyens de subvenir à leur besoin accordéoniste, pratiquant la contrebande d’alcool, le faux-monnayage et des cambriolages. Il commit même un meurtre des suites d’un vol qui a mal tourné.
Sa conduite calme et digne lui a permis de gagner la sympathie du mouvement anarchiste. Lors de son exécution il est considéré comme un véritable martyr. Sa vie est perçue comme un roman qui s’étale en feuilleton dans les journaux stéphanois. Son nom inspire plusieurs chansons dont la célèbre Ravachole, chantée sur l’air de la Carmagnole. Sa marque se retrouve également dans le terme « ravacholiser » qui va inspirer les apprentis terroristes. L’œuvre de Ravachol ouvre un cycle sanglant d’attentats et de répression qui dura jusqu’à 1894.
Dates clés
1877 : Assiste à la Lecture du Juif errant Eugène et suit une conférence socialiste de Paule Minick. Ces rencontres changent profondément ses convictions politiques et religieuses. Il fréquente dès lors des réunions publiques et se met à lire la presse collectiviste
14-15 février 1892 : Vol de matériel explosif dans une carrière
11 et 27 mars 1892 : Pose des bombes pour des raisons politiques
26 avril 1892 :Comparution pour ses agissements. Condamnation aux travaux forcés à perpétuité et transfert direct à la cour d’assises de la Loire pour y répondre du meurtre qu’il avait commis et de deux autres qu’il nie. Lorsque sa sentence de condamnation à mort fut annoncée, il clama « Vive l’anarchie ! ».
11 juillet 1892 : Exécution de Ravachol à Montbrison, où il cria : « Vive la Révolution » après avoir chanté la fameuse chanson du Père Duchesne avant d’être guillotiné : « Si tu veux être heureux, I Nom de Dieu I Pends ton propriétaire, I Coup’ les curés en deux, I Nom de Dieu ! »
Sources
Universalis : Paul CLAUDEL, « RAVACHOL FRANÇOIS CLAUDIUS KŒNIGSTEIN dit (1859-1892) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 29 juin 2023. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/ravachol/
Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ravachol
Crédit Photo: https://fr.wikipedia.org/wiki/Ravachol#/media/Fichier:RAVACHOL_face_(cropped).jpg