Jean-Baptiste BOUSSINGAULD

1 février 1801 (Paris) – 11 mai 1887 (Paris)

Ville: Saint-Etienne

Son arrivée à Saint-Etienne est liée à l’école des mineurs de Saint-Etienne. En effet, c’est en apprenant sa création que Jean-Baptiste Boussingault décide de rejoindre Saint-Etienne avec son sac à dos. Il intégra la deuxième promotion de l’« Ecole des Mineurs » qui comptait 6 élèves. Il découvre alors des laboratoires de chimie de qualité.

Le directeur de l’établissement, Louis-Antoine Beaunier s’est enthousiasmé face à ses capacités. En conséquence, il lui a confié des expériences. Au cours de celles-ci, il démontre que l’acier contient du silicium.

Il a ensuite séjourné en Amérique du Sud pendant douze années.

Dates clés

Décembre 1918 : Arrivée à l’école des mineurs et rencontre avec Benoît Fourneyron.

Juillet 1820 : Sortie avec son brevet, classé hors concours.

1832 : Retour en France et doctorat en sciences

1839 : Election à l’Académie des sciences

1841 : Professeur à la chaire d’économie rurale au Conservatoire national des arts et métiers

1857 : Légion d’honneur

Un discours pour l’inauguration de son buste à l’école des Mines :

Discours de M. Edmond Boussingault.

« MONSIEUR LE PRÉSIDENT,
« MESSIEURS,

« J’ai l’honneur de vous remettre, au nom de ma famille, le buste de J.-B. Boussingault, mon grand-père, L’oeuvre est de Dalou, et je suis heureux de pouvoir vous offrir au nom des miens, cette effigie.

« Entré [à l’Ecole des mines de Saint-Etienne] à une époque où beaucoup de jeunes gens de vingt ans étaient des vétérans des campagnes de 1814-1815, et semblaient tous avoir pris pour devise : la valeur n’attend pas le nombre des années, J.-B. Boussingault fit à seize ans sa première découverte : le siliciure de platine, et faillit du même coup incendier l’Ecole.

« Il me conta souvent cette anecdote, lorsque j’étais enfant, et semblait avoir conservé aussi bon souvenir de l’incendie que de la découverte.

« Il acquit dans votre jeune Ecole, outre des amitiés durables et précieuses, une véritable maîtrise dans l’art du chimiste et de l’ingénieur, et en sortit tout armé pour la conquête de la gloire.

« La gloire vint vite et lui fut fidèle jusqu’à la fin. Parmi les innombrables anecdotes qu’il aimait à conter avec un talent dont se souviennent tous ceux qui l’ont connu, il faisait une place privilégiée à ses souvenirs d’Ecole, et n’oublia jamais qu’il avait été mineur.

« J’ai retrouvé dernièrement une lettre qu’il écrivait à mon père, en 1875, et où il disait, à propos d’un travail sur le tungstène qu’il venait d’achever : « Je suis retombé dans le siliciure de platine. Je m’étais occupé de ce siliciure en 1818, c’est ma première découverte, et ce n’est pas sans une grande satisfaction que mes yeux, plus que septuagénaires, ont vu se reproduire exactement les phénomènes que mes yeux de seize ans avaient observés. »

Pour aller plus loin : https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Jean-Baptiste_Boussingault/109871

Boulaine Jean. BOUSSINGAULT, Jean-Baptiste (1802-1887). Professeur d’Agriculture (1845-1848), de Chimie agricole (1851-1887). In: Les professeurs du Conservatoire National des Arts et Métiers. Dictionnaire biographique 1794-1955. Tome 1 : A – K. Paris : Institut national de recherche pédagogique, 1994. pp. 246-258. (Histoire biographique de l’enseignement, 19)

Persée : www.persee.fr/doc/inrp_0298-5632_1994_ant_19_1_8414

https://www.dna.fr/societe/2023/01/24/jean-baptiste-boussingault-protecteur-des-vignes-grace-aux-braseros-a-petrole