Achille François de Lascaris d’Urfé, Marquis du Chastellet

4 novembre 1759-29 avril 1791

Ville : Saint-Etienne le Molard 

La famille d’Urfé est l’une des plus anciennes familles de France qui domine le forez durant III siècles. Aux XVIème et XVIIème siècles de nombreux membres de la famille d’Urfé ont occupé des postes importants dans l’armée, le clergé et la magistrature, les lettres et la politique. Le dernier grand descendant de la famille d’Urfé se nomme Achille François du Chastellet. Celui- ci est né le 4 novembre 1759 au château de la Bâtie d’Urfé. A 18 ans, il commence sa carrière militaire et entre dans l’armée le 9 février 1777 comme sous-lieutenant en second régiment du roi.

Lors de la guerre d’indépendance Américaine, il suit le marquis de Bouillé en qualité d’aide de camp. C’est d’ailleurs à cette période qu’il développe ses idées républicaines. A partir du 20 août 1784, il est nommé maître de camp au 2ème régiment de chasseurs des Vosges. A partir du 19 mars 1792, il est promu général de la brigade puis général de division. Lors de la bataille de Courtrai du 24 juin 1792, il est gravement blessé au mollet gauche par un boulet de canon. Il décide de se lancer dans une carrière politique, et de se présenter aux élections pour devenir ministre de la guerre. Le 24 juin 1793, il n’obtient que 216 voix contre 301 par Bournonville. Décrit comme “noble et républicain”, il est un fervent défenseur de la démocratie et de la révolution. Cependant, il est contraint à la démission à cause de ses origines nobles. Il se rend alors dans le nord de la France au fief du Chastellet, là où il lui restait quelques terres héritées de son père. Or, à cause de ses relations avec le marquis de Bouillé et le girondin Pierre Brissot, il est arrêté et conduit à la prison de la force. Cette arrestation se fait sous le motif qu’il était un “officier noble démissionnaire” et partisan de Lafayette. Parallèlement, ses affaires ne se portent pas bien et tous ses biens, dont le château de la bâtie d’Urfé sont saisis par les créanciers. Brisé par ses échecs et son arrestation, il se suicide le 29 avril 1791, en prison.