Antoine Arbel

16 août 1855(Tartaras)- 24 décembre 1933(Orléans)

Ville : Tartaras

Résumé : Antoine Arbel est un industriel et homme politique français né le 16 août 1855 à Tartaras et mort le 24 décembre 1933 à Orléans. Fils de Lucien Arbel, d’abord Maître de Forge, il succède à son père à la tête des forges de Couzon en 1881. D’ailleurs, il prend part à l’exposition de Philadelphie où les forges y obtiennent la première médaille. Il présente les forges de Couzon à l’exposition de Paris et obtient la médaille d’or. Le 3 janvier 1892, il est nommé chevalier de la Légion d’Honneur sur le rapport du ministre du commerce et de l’industrie. 

Maire de Mornand-en-Forez et conseiller général du canton de Rive-de-Gier en 1907, il est député de la Loire de 1910 à 1914, inscrit au groupe des Républicains progressistes. Il ne se représente pas en 1914. La guerre ayant éclatée, il s’engage le 4 août 1914 à 59 ans au 10e régiment de cuirassiers de Lyon. Il fut décoré de la Croix de Guerre le 15 mai 1915 avec la citation suivante : « Le maréchal des logis Arbel, du 10e cuirassiers, engagé à 59 ans, pour la durée de la guerre, a en toutes circonstances fait preuve d’une rare énergie ; s’est particulièrement fait remarquer le 20 octobre. » Il est réformé en août 1916 pour infirmités contractées en service.

Membre de la Commission de la marine, il consacre une grande part de son activité à nos forces navales. Il était également administrateur des Etablissements Arbel et Président du conseil d’administration de la Société française de matériel agricole et industriel de Vierzon. Après la guerre, il se retire à Orléans où il meurt le 24 décembre 1933.

La réputation de l’entreprise Arbel : Les établissements ARBEL étaient célèbres pour leurs roues de locomotives mais aussi en 1907 ils furent le siège de la création de l’automobile « La RIP » (La ripagérienne) avec sur le radiateur un emblème représentant une ruche (symbole de la ville de Rive de Gier) ; la production dura jusqu’en 1912.

Anecdote : Concernant les établissements Arbel, citons pour la petite histoire que lors des grèves dans la métallurgie de 1882 dans la vallée du Gier après l’arrêt du travail dans l’usine Deflassieux frères suite à un litige sur la durée journalière du travail (demande de passer de 11h à 10h et demande d’augmentation de 50% du tarif des heures supplémentaires) , les ouvriers de chez Arbel se mirent eux aussi à l’arrêt. Jean Jaurès lui-même soutint les grévistes dans leurs revendications. On dit même que le tribun se déplaça à Rive de Gier.