François Jacquemont

François Jacquemont est un prêtre janséniste et convulsionnaire français né à Boën en 1757 et mort le 14 juillet 1835 à Saint Médard-en-Forez.

ll commence son éducation chez les Oratoriens de Montbrison, puis étudie la philosophie chez les Dominicains, avant de poursuivre la théologie au séminaire Saint-Irénée, puis Saint-Charles. Il se distingue par ses brillantes études, il est d’ailleurs publiquement distingué par l’archevêque de Lyon, monseigneur de Montazet.

En 1784, il est nommé curé de Saint-Médard-en-Forez, qui est alors une petite paroisse rurale.

Lorsque la révolution éclate, M Jacquemont n’abandonne pas ses fidèles et malgré l’abolition du culte, il continue d’exercer ses fonctions avec la complicité de ses paroissiens. Il continue en se cachant dans des « masures » d’où il ne sortait que la nuit pour porter l’aide de la religion dans sa paroisse. En 1791, le curé de Saint Médard et ses collègues du diocèse de Lyon, prête serment à la constitution civile du clergé avec beaucoup de résistance. Voici le contenu du serment constitutionnel : « Je jure d’être fidèle à la nation à la loi au roi et de maintenir de tout mon pouvoir la constitution civile du clergé ».

Plus tard, en 1794, il se rétracte sur son serment. Ainsi, il doit d’autant plus prendre ses précautions et se cacher alternativement chez 12 habitants de la région de Saint Médard.  En 1798, il passe plusieurs mois en prison pour avoir refusé de prêter le serment de haine à la royauté exigé des citoyens

Au sujet du concordat de 1801, il prône un ralliement doublé du reproche fait au pape d’outrepasser ses droits en demandant des rétractations au clergé. Il est un grand défendeur de la nécessité de retrouver la paix religieuse après la révolution.

Par la suite, il devient le chef de file des convulsionnaires « communicants ». Cependant, il refuse catégoriquement de signer le Formulaire, chose qu’on lui demande à nouveau après le concordat. Il est alors remplacé dans sa cure en 1803, alors qu’il avait fait un court voyage, par Joseph Barou nommé par le cardinal Joseph Fesch. Il fini par se retirer dans une école et mène une vie simple parmi les paroissiens.

À sa mort en 1835, les derniers sacrements lui sont refusés par le curé du village et c’est un prêtre ami qui l’administre secrètement.

Dates Clé :

1757 : Naissance à Boën

1784 : Nommé curé de Saint Médard

1798 : Prison

1803 : Perd sa place de curé

1835 : Décès à Saint Médard