Jacques Lisfranc
2 avril 1790 (Saint-Paul-en-Jarez) – 13 mai 1847 (Paris)
Ville: Saint-Paul-en-Jarez
Si vous reconnaissez le nom de Jacques Lisfranc c’est normal, c’est le nom porté par la faculté de médecine de Saint-Etienne. En effet, ce fameux chirurgien et gynécologue ligérien est né à Saint-Paul-en-Jarez.
Né dans une famille de médecins, il a suivi des études de médecine à Lyon et Paris. Ses études l’ont conduit à être chirurgien en chef de l’hôpital de la Pitié où il enseigne durant 22 années. Ses cours de médecine opératoire lui donnent une grande renommée, en plus du perfectionnement de ses techniques et de sa dextérité qui lui attirent une importante clientèle. Il est également l’un des pionniers dans certaines interventions tels que l’ablation du rectum et l’amputation du col de l’utérus et fixe certaines règles pour la ligature et l’amputation.
Membre de l’Académie royale de médecine
Dates clés
1813 : Reçu en médecine, entrée au Service de santé des armées et participation à la dernière campagne en Allemagne.
1814 : Fixation à Paris pour enseigner la chirurgie
1835 : Président de l’Académie royale de médecine dont il est membre depuis sa création en 1820
Description par Zola dans la Débâcle d’une désarticulation de l’épaule d’un blessé de Sedan par la « méthode de Lisfranc » :
« Cette fois, il s’agissait de la désarticulation d’une épaule, d’après la méthode de Lisfranc, ce que les chirurgiens appelaient une jolie opération, quelque chose d’élégant et de prompt, en tout quarante secondes à peine. Déjà, on chloroformait le patient, pendant qu’un aide lui saisissait l’épaule à deux mains, les quatre doigts sous l’aisselle, le pouce en dessus. Alors, Bouroche, armé du grand couteau long, après avoir crié : « asseyez-le ! », empoigna le deltoïde, transperça le bras, trancha le muscle ; puis, revenant en arrière, il détacha la jointure d’un seul coup ; et le bras était tombé, abattu en trois mouvements. L’aide avait fait glisser ses pouces, pour boucher l’artère humérale. « Recouchez-le ! » Bouroche eut un rire involontaire en procédant à la ligature, car il n’avait mis que trente-cinq secondes. Il ne restait plus qu’à rabattre le lambeau de chair sur la plaie, ainsi qu’une épaulette à plat. Cela était joli, à cause du danger, un homme pouvant se vider de tout son sang en trois minutes par l’artère humérale, sans compter qu’il y a péril de mort, chaque fois qu’on assoit un blessé, sous l’action du chloroforme. »
Pour aller plus loin : https://www.leprogres.fr/sortir/2015/03/22/jacques-lisfranc-un-chirurgien-ligerien-pionnier-de-la-gynecologie-francaise