Joseph Marie Terray

9 décembre 1715 (Boën-sur-Lignon) – 18 février 1778 (Paris)

Ville : Boën-sur-Lignon

Issu d’une famille de paysan aisé de Boën-sur-Lignon, il suit une éducation religieuse. Suite à ses études, il reçoit la tonsure qui permet de devenir diacre. Il commence sa carrière en étant nommé conseiller-clerc au parlement de Paris en 1736. Par la suite, il devient rapporteur de la cour, il se charge de présenter au parlement de Paris les lois que celui-ci doit enregistrer. Il devient ministre d’état en 1770. Il reste à ce poste jusqu’en 1774, date ou il est renvoyé sous la pression du public par Louis XVI.

On lui doit surtout son héritage économique, puisqu’il a été ministre des finances à un moment ou la France manquait désespérément d’argent, et il fit partie de ceux qui tentèrent de redresser la situation financière du royaume dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Face à des oppositions à la construction du canal de Givors à St Etienne il fut le rapporteur d’un mémoire en défense demandé par François Zacharie le concepteur du canal, dans lequel il écrivit en 1763 cette fameuse phrase toujours incroyablement d’actualité : « C’est une maxime incontestable que l’intérêt des particuliers doit céder à l’intérêt général : de cette règle qui a été et qui sera de tous les temps il suit que tout établissement, que toute entreprise qui a pour objet le bien public, celui de l’état, celui du commerce, cette source féconde et inépuisable de richesses, doit être protégé, malgré les clameurs de quelques particuliers uniquement occupés d’eux et qui ne pensent qu’à eux »

Anecdote : Quand il est ministre des finances, sous le règne de Louis XV, au cours d’une cérémonie, Louis XV aurait dit à Joseph Marie Terray : « Comment trouvez-vous mes fêtes de Versailles » question auquel il aurait répondu « Sire, je les trouve…. Impayables ! » Par cette anecdote, on peut voir le caractère austère du personnage, son réalisme économique froid.