Marius Vachon
Il commence sa carrière en tant que journaliste, du journal nationaliste » La France en 1872 » dirigée par Emile de Girardin, dont il reste pendant plusieurs années secrétaire général. Dans le même temps, il rédige en tant qu’historien de nombreux ouvrages dans la fin de la décennie 1870 et début de la décennie 1880 qui sont consacrés aux destructions causées par la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Il publie ainsi des ouvrages sur la destruction du château de Saint-Cloud, la bibliothèque du Louvre, la cathédrale de Strasbourg ainsi que les musées et bibliothèques de Strasbourg. Un ouvrage plus général est ensuite écrit « Les Villes martyres de France et de Belgique » Pendant tout cette phase, son travail se concentre principalement sur de l’anti-germanisme.
Il se passionne ensuite sur la Renaissance française, et son architecture, et à travers ces multiples recherches, souhaite démontrer que la Renaissance française architecturale n’est nullement influencée par un art Italien ou autre. Il fait ainsi un combat idéologique important, pour que la commune de Paris abandonne son projet d’apposer une plaque commémorative en l’honneur du Boccadoro (qui était Italien) défendant le fait « qu’un artiste parisien » avait construit cette œuvre.
Muséologue de premier plan, il écrit des rapports de mission pour les gouvernements successifs, à partir de 1885, avec les rapports qu’il écrit en 1885, 1889. Il fait une grande étude en 1896, qu’il mène sur plusieurs pays. Il publie en 1896 La crise industrielle et artistique en France et en Europe. Dans cet ouvrage, Marius Vachon place le produit industriel dans une perspective globale, sociale, artistique et économique. Il se montre favorable aussi à l’économie de marché. Si Vachon va bel et bien à l’étranger pour écrire ses rapports, il s’agit de mieux connaître la culture dans ces pays, non seulement pour y répandre toujours plus la culture française, mais aussi pour y maintenir l’emprise de celle-ci.
Il devient aussi le premier conservateur du Musée d’Arts et d’Industrie de la ville de Saint-Etienne, celui-ci étant avant ce moment-là encore le musée de la fabrique de Saint-Etienne.
Une vie jalonnée de publication:
Le Château de Saint-Cloud, son incendie en 1870: inventaire des œuvres d’art détruites ou sauvées, Maison Quantin, 1880
Jacques Callot, Librairie de l’Art, 1886
La Crise industrielle et artistique en France et en Europe, 1886
Philibert de l’Orme, les artistes célèbres, 1887.
La Femme dans l’art : les Protectrices des arts ; les Femmes artistes, Rouam, 1893
Les arts et les industries du papier en France, 1871-1894, Librairies-Imprimeries Réunies, 1894
Les Industries d’art : les écoles et les musées d’art industriel en France, Berger-Levrault & cie, 1897
Detaille, A. Lahure imprimeur-éditeur, Paris, 1898.
La renaissance française: l’architecture nationale, les grands maîtres maçons, E. Flammarion, 1910
Dates clés :
1er septembre 1850 : naissance
1872 : début de sa carrière en tant que journaliste
1890 : nommé conservateur du Musée d’Arts et d’Industrie de Saint-Etienne
1928 : décès
Sources :
Laurent Stéphane. Marius Vachon, un militant pour les « industries d’art ». In: Histoire de l’art, N°29-30, 1995. Varia. pp. 71-78.