Pierre Dadot
Travaillant dans le milieu ouvrier en tant que fraiseur, il devient secrétaire de la fédération unitaire des travailleurs de l’état, tout en étant conseiller municipal de la commune de Rueil-Malmaison. Cela l’amène ensuite à devenir député de la XVIe législature, en tant que député communiste de Seine-et-Oise. Etant membre du parti communiste, qui a été interdit par le gouvernement français, car ayant signé un pacte avec le Troisième Reich, Pierre Dadot est comme tout les autres membres du groupe communiste à l’assemblée restée loyal au parti, déchu de son mandat de député le 21 janvier 1940. Il est ensuite condamné le 3 avril 1940 à 4 ans de prison avec sursis et à 4 francs d’amende, plus une privation de ses droits civique et politique. Sa peine est transformée en emprisonnement, au château de Baillet, puis à la prison de la santé, et il n’est libéré que le 26 février 1941 en raison de ses infirmités de guerre.
Après cela, il rentre en résistance, en intégrant les Francs-tireurs et partisans, dans le département actuel de la Drôme.
Après la guerre, il reprend ses fonctions syndicales et politiques, sans briguer un nouveau mandat parlementaire. Il redevient donc important au sein de la Fédération des Travailleurs de l’Etat pour lesquels il devient secrétaire général jusqu’en 1948.
Il est décoré à titre posthume de la croix de guerre de 14-18 avec palure, ainsi que fait chevalier de la légion d’honneur.
Pacte germano-soviétique de 1939 et interdiction du PCF en France :
Ce pacte, signé le 23 août 1939 entre d’un côté le Troisième Reich Allemand, et de l’autre, l’Union Soviétique, entérine le partage de la Pologne, en plus de prévoir des transferts de matériel et d’équipement entre les 2 pays et prévoit un accord de non-agression entre les 2 pays. A l’annonce de ce traité, et après la déclaration de guerre de la France et de la Grande-Bretagne au Troisième Reich, les communistes sont appelés à se prononcer, le PCF étant soumis aux ordres de l’Union Soviétiques, la majorité des Communistes refusent la déclaration de guerre, en vertu du pacte Molotov-Ribbentrop, ce qui entraîne tout d’abord la dissolution du PCF le 26 septembre 1939. Pierre Dadot fait partie des 44 signataire d’une tribune adressé au Président Français d’alors Daladier, accusant France et Grande-Bretagne d’être responsable de la guerre, ce qui entraîne l’arrestation de ces députés le 21 janvier 1940, avant même la capitulation Française du 21 juin 1940.
Acte de dissolution du PCF paru dans le journal officiel de la république Française le 27 juillet 1939
Dates clés :
20 mai 1892 : naissance
1936-1940 : député groupe communiste
8 octobre 1939 : arrestation
21 janvier 1940 : déchéance de son mandat de député
3 avril 1940 : condamnation
3 avril 1940-26 février 1941 : incarcération
1941-1944 : résistant en tant que membre du groupe des Francs-Tireurs
1945-1948 : secrétaire général Fédération des Travailleurs de l’Etat
10 avril 1959 : décès
Sources
Sources :
Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Dadot
Légifrance acte de dissolution du parti communiste : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000853519
Crédit Photo : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Dadot – /media/Fichier:DADOT_Pierre.jpg
Wikipédia sur le parti communiste pendant la seconde guerre mondiale : https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Parti_communiste_fran%C3%A7ais_pendant_la_dr%C3%B4le_de_guerre – :~:text=Apr%C3%A8s%20l’entr%C3%A9e%20des%20troupes,la%20dissolution%20pour%20une%20faute.