Sophie Vallier
Elle naît du mariage de Claude VALLIER et de Marie BUFFETON, Elle passera toute sa vie dans les relais de poste tenus par ses parents et surtout celui du Col du Pin Bouchin, col situé aujourd’hui sur la RN7 entre Roanne et Tarare. Il était appelé auparavant Col de La Chapelle et changea de nom à la Révolution de 1789. Ce bâtiment existe encore et fait partie de l’ensemble bâti au bord duquel trône un buste de Napoléon et qui se voit sur la droite au début de la descente vers Roanne, en face de la route partant sur Violay.
Le passage de Napoléon et « le coup de l’omelette » : En 1814, après plus de 10 ans en tant qu’empereur, Napoléon est contraint d’abdiquer, le 3 avril 1814, après avoir été défait lors des batailles de la sixième coalition. Napoléon doit donc se rendre sur l’île d’Elbe, dont il est le nouveau souverain, et passe dans le département de la Loire, plus précisément par Machézal, et le point relais du père de Sophie Vallier. C’est elle qui se charge de servir l’empereur. Il commande 2 œufs, fait en omelette. Au moment de régler sa commande, il demande le prix, Sophie l’informe qu’il faut payer « Un Louis de 24 livres par ‘uf » (à comprendre par œufs) auquel cas Napoléon répond « Les œufs sont-ils si rare dans votre pays pour qu’ils soient si chers » auquel Sophie lui répondit « Sire, ce ne sont pas les œufs qui sont rares ici, ce sont les empereurs ». Cette légende, bien qu’elle ne puisse être vérifiée, reste la principale personne connue du village, et cette anecdote se répète de père en fils jusqu’à aujourd’hui.
Napoléon qui traverse le col du Pin-Bouchain : Cet autre épisode, dont on ne connaît la date, nous relate le fait qu’en provenance du sud, Napoléon veut se rendre à Tarare (Rhône, au nord de Machézal) . Le temps est mauvais, et Sophie Vallier déconseille à Napoléon de traverser le col par ce temps, et lui recommande d’attendre. Il s’y obstine, elle lui fait traverser le col, en attachant un foulard blanc à la queue du cheval de Napoléon pour pouvoir être vu dans le brouillard et se met devant. Elle va si vite, qu’elle impressionne Napoléon qui aurait dit à des personnes de son entourage « elle a failli me tuer cette folle » Si on ne peut être sur à nouveau de l’existence de ce récit, et que les sources manquent pour pouvoir être exactes, il est tout de même intéressant de voir que cette histoire a traversé le temps, pour se retrouver sur les livres d’histoire. En guise de remerciement, une malle-poste déposée au Pin Bouchain, contenait un paquet contenant un service à café en argent gravé au nom de Sophie Vallier.
Dates clés :
21 janvier 1792 : naissance
1806 ? : fait traverser à Napoléon le col du Pin-Bouchin
1814 : sert une omelette à Napoléon
1858 : décès
Sources :
Site les chemins du passé : http://lescheminsdupasse.e-monsite.com/pages/le-territoire/personnages/sophie-vallier-et-napoleon.html
Article du journal le pays, 30 juillet 2015, Ludovic Daim : https://www.le-pays.fr/machezal-42114/politique/en-avril-1814-napoleon-1er-fait-une-halte-savoureuse-au-pin-bouchain_11535437/
Article du journal le progrès relatant l’histoire des œufs, 26 juillet 2019, Sandrine Vadrot : https://www.leprogres.fr/loire-42/2019/07/26/quand-napoleon-s-est-embrouille-avec-un-aubergiste-du-roannais-a-cause-d-une-omelette